Le logement est devenu un obstacle majeur à la mobilité professionnelle, freinant ainsi le dynamisme économique et la relance de l’emploi. Pourtant, des solutions simples et rapides pourraient atténuer ce problème et stimuler l’économie.
Une entrave à la mobilité professionnelle
Le chômage structurel et les difficultés d’accès au logement sont intimement liés. Une enquête du Crédoc révèle que 70 % des actifs refuseraient une opportunité professionnelle si cela impliquait un déménagement engendrant des coûts supplémentaires. En cinq ans, près de 500 000 chercheurs d’emploi ont renoncé à un poste pour ces raisons, et 40 % des entreprises se disent impactées par les problèmes de logement de leurs salariés.
Un impact économique préoccupant
La crise du logement entraîne des conséquences économiques majeures : des salariés confrontés à de longs trajets deviennent moins productifs, et l’économie perd jusqu’à 0,4 point de croissance chaque année. Depuis 2007, ce phénomène a conduit à la destruction de plus de 100 000 emplois, avec des milliards d’euros de manque à gagner en recettes fiscales et sociales.
Une réforme nécessaire et ambitieuse
Pour répondre à cette urgence, des mesures concrètes sont nécessaires. Le dispositif Action Logement, porté par les partenaires sociaux, vise à :
- Rendre l’offre de logement plus accessible et adaptée aux besoins des bassins d’emploi.
- Soutenir les salariés précaires en facilitant leur mobilité professionnelle.
- Simplifier et moderniser les réglementations qui freinent le secteur.
Le logement doit devenir un levier pour l’emploi, et non une entrave. Il est urgent que l’État prenne des mesures ambitieuses pour libérer l’offre et encourager la construction de logements économiquement abordables.
