Le budget 2025 a finalement été adopté, avec son lot de réformes qui bouleverseront le secteur immobilier. Entre facilitations d’accès à la propriété et nouvelles contraintes fiscales, voici les cinq mesures qui changeront le paysage du logement en France.
Le retour en force du Prêt à Taux Zéro (PTZ)
Grande nouvelle pour les acquéreurs : le PTZ 2025 devient accessible à l’ensemble du territoire. Jusqu’ici limité à certaines zones, il s’appliquera désormais aussi bien aux appartements qu’aux maisons neuves.
Un soutien aux primo-accédants
Les acheteurs d’un premier bien sont les premiers bénéficiaires de cette mesure. Face à la montée des taux d’emprunt ces dernières années, ce dispositif vise à relancer l’accession à la propriété.
Une mise en place progressive
L’entrée en vigueur du nouveau PTZ est prévue deux mois après la promulgation de la loi, afin de laisser le temps aux banques d’ajuster leurs offres.
Hausse des frais de notaire : un coût supplémentaire pour les acheteurs
Dès 2025, les frais de notaire augmenteront en raison de la hausse des droits de mutation à titre onéreux (DMTO).
Une augmentation de 0,5 point
Cette réforme se traduit par une majoration d’environ 10 % des frais sur trois ans. Par exemple, pour un bien de 300 000 €, cela représente un coût additionnel de 1 500 €.
Une exonération possible pour certains acheteurs
Les collectivités locales pourront choisir d’exonérer les primo-accédants de cette hausse. Cependant, cette décision sera laissée à l’appréciation des municipalités.
MaPrimeRénov’ : un budget revu à la baisse
Alors que la transition écologique est un enjeu majeur, MaPrimeRénov’ voit son budget amputé de 460 millions d’euros.
Maintien des aides pour les travaux essentiels
Malgré cette coupe budgétaire, le dispositif reste accessible pour les rénovations énergétiques dites « mono-gestes ». Toutefois, cette réduction inquiète les propriétaires dont les logements classés passoires thermiques devront être mis aux normes.
Fiscalité plus stricte pour la Location Meublée Non Professionnelle (LMNP)
Les propriétaires de logements meublés destinés à la location vont voir leur fiscalité se durcir.
Fin de l’avantage fiscal sur les amortissements
Jusqu’ici, il était possible de déduire les amortissements des revenus locatifs imposables. Désormais, ces amortissements devront être réintégrés dans le calcul de la plus-value lors de la revente, augmentant ainsi l’impôt à payer.
Une exception pour certains types de logements
Les résidences étudiantes, seniors et logements destinés aux personnes en situation de handicap ne seront pas concernés par cette mesure.
Exonération fiscale pour les dons favorisant l’achat immobilier
Afin de stimuler l’accession à la propriété, le gouvernement instaure une exonération fiscale sur les dons familiaux destinés à l’achat, la construction ou la rénovation d’une résidence principale.
Jusqu’à 100 000 € par donateur
Chaque acheteur pourra recevoir jusqu’à 100 000 € par parent ou grand-parent, avec un plafond total de 300 000 € exonérés d’impôts.
Une condition stricte
Pour bénéficier de cette exonération, le bien devra être conservé comme résidence principale pendant au moins cinq ans.
Un budget entre soutien et restrictions
Le budget 2025 oscille entre incitations à l’achat et restrictions fiscales. Si le PTZ révisé offre une opportunité aux primo-accédants, l’augmentation des frais de notaire et le durcissement de la fiscalité des locations meublées viennent alourdir la facture pour les propriétaires. L’exonération sur les dons familiaux, quant à elle, pourrait aider de nombreux acheteurs à réaliser leur projet immobilier.