dopté sous l’article 49.3, le budget 2025 apporte son lot de mesures impactant le logement. Entre élargissement du Prêt à Taux Zéro (PTZ), exonérations fiscales et coupes budgétaires, voici ce qu’il faut retenir des grandes décisions qui vont façonner le marché immobilier cette année.
Le Prêt à Taux Zéro élargi à tout le territoire
Grande nouvelle pour les primo-accédants : le PTZ s’ouvre désormais à l’ensemble du territoire pour l’achat de logements neufs, qu’ils soient collectifs ou individuels. Jusqu’ici limité aux zones tendues, ce dispositif s’étend pour relancer un secteur de la construction en crise, avec une baisse historique des mises en chantier.
Ce qui change
- Les primo-accédants peuvent bénéficier du PTZ partout en France pour un logement neuf.
- Les conditions pour l’achat dans l’ancien restent les mêmes : le bien doit être en zone détendue et nécessiter des travaux de rénovation énergétique.
- Mise en application prévue en avril 2025, sous réserve de la validation définitive du PLF et de la publication des nouveaux taux par décret.
Exonération de droits de succession pour encourager l’investissement
Pour faciliter l’accession à la propriété, une exonération pouvant atteindre 100 000 € par donateur et plafonnée à 300 000 € par bénéficiaire est introduite. Cette mesure concerne l’achat de résidences principales (neuf ou ancien) sous certaines conditions :
Les règles à respecter
- Le bénéficiaire doit conserver le bien au moins 5 ans comme résidence principale ou en location (hors location à un membre du foyer fiscal).
- L’exonération s’applique aussi aux donations aux neveux et nièces, en plus des descendants directs.
Une incitation forte pour favoriser la transmission patrimoniale et dynamiser le marché immobilier.
Baisse de la Réduction de Loyer de Solidarité (RLS) pour le logement social
Mauvaise nouvelle pour le logement social : une coupe de 200 millions d’euros dans la RLS, cette aide qui permet de baisser le loyer des ménages les plus modestes.
Pourquoi cette décision ?
- Le gouvernement veut donner plus de marges de manœuvre aux bailleurs sociaux pour construire et rénover des logements.
- Un mal nécessaire pour tenter de relancer la production de logements sociaux, alors que seulement 86 000 logements ont obtenu un agrément en 2024.
Reste à voir si cette mesure ne se traduira pas par une augmentation des loyers pour les ménages concernés.
MaPrimeRénov’ : maintien du dispositif, mais baisse du budget
Le budget alloué à MaPrimeRénov’ pour la rénovation énergétique s’élève à 2,3 milliards d’euros en 2025. Une somme conséquente, mais en baisse par rapport aux 3,29 milliards d’euros de 2024.
Conséquences :
- L’État assure que les projets de rénovation et les paiements seront maintenus.
- Objectif : optimiser la gestion budgétaire et éviter un engorgement des demandes.
Si cette baisse ne semble pas affecter directement les ménages, elle marque tout de même un ralentissement des engagements publics pour la rénovation énergétique.
Conclusion : Un budget entre opportunités et restrictions
Le budget 2025 pour le logement apporte à la fois des avancées et des restrictions. L’élargissement du PTZ et l’exonération des droits de succession offrent de nouvelles opportunités aux ménages souhaitant accéder à la propriété. En revanche, les coupes budgétaires dans le logement social et la rénovation énergétique pourraient freiner certains projets.
Si ces mesures visent à dynamiser le marché immobilier, leur impact réel dépendra de leur mise en application et des ajustements à venir. Reste à voir comment les acteurs du secteur et les ménages s’adapteront à ces nouvelles règles du jeu.